Exposition – Concours Photo.Géo.Graphique 2025

L’eau, objet géographique

Les photographies lauréates du concours Photo.Géo.Graphique sont exposées jusqu’au 28 mars 2025 dans la Vitrine des Essais, rue Sainte Catherine. N’hésitez pas à aller les voir ! Les lycéens et étudiants se sont tous très bien saisis du thème de l’eau en mêlant regards photographique et géographique.

Bravo pour cela à tous les participants et félicitations aux lauréats !


Corniche Kennedy, Marseille (mai 2024)

Marseille, des grandes villes de France, est la seule qui se trouve au bord de la mer et c’est aussi une ville très populaire. La question de l’accès à la mer est donc un enjeu politique crucial tant sont nombreux les habitants qui ne peuvent partir en vacances. Avec cette photo, j’ai voulu montrer que le maintien de plages publiques en ville est un facteur de mixité sociale et de justice territoriale. Cette photo témoigne d’un “vivre ensemble” qui est menacé sur tout le littoral européen par la privatisation des plages et le développement des complexes touristiques privés.

Virgile Marchais, 2nde 1


Le Seuil Heïd, Bizanos (26 décembre 2024)

Le Seuil Heïd est situé à Bizanos dans les Pyrénées-Atlantiques. Dès 1879, cette construction bâtie en escaliers de ciment armé permet de réagir face à la crue centennale du gave de Pau en 1855. Aujourd’hui, le seuil est utilisé pour la production énergétique grâce à la centrale hydroélectrique en arrière-plan, tandis qu’une échelle à poissons située au premier plan facilite la montée des salmonidés. Cette photographie prise le 26 décembre 2024 nous montre comment l’eau est exploitée par l’Homme dans un projet de développement durable.

Sarah Mariotti-Chauvaud, KAL1


Eau service de l’urbanité…, Bordeaux (14 décembre 2024)

En 2007, l’esplanade Charles-de-Gaulle à Mériadeck (Bordeaux) entre au Patrimoine mondial de l’Unesco et connaît une réhabilitation structurante. Façades végétalisées, arbres, bassins et jardins partagés éclosent sur la dalle entièrement piétonne, ce qui permet d’offrir un cadre de vie agréable et éco-responsable. Dans cette nouvelle forme d’urbanité, l’eau a une dimension sociale (elle unit les habitants), écologique (elle participe à la végétalisation), et économique (elle rend le quartier attractif). 

Camille Ledoux, HKAL1


L’illusion de l’abondance, Dubaï (février 2022)

Cette photo, prise en février 2022 dans le pavillon Émirati de l’exposition universelle de Dubaï, met en lumière une contradiction frappante : au cœur du désert et d’une région touchée par la pénurie d’eau, cette grande étendue artificielle d’eau dessalée incarne un symbole de richesse et de pouvoir, permis par l’exploitation pétrolière et sa rente.

Timeo Roques, 2ECG2


L’incontreaulable Charente, Merpins (2021)

Inondation sur la commune de Merpins, située dans le bassin-versant de la Charente, dû au débordement du fleuve en 2021. La partie inondable des terres, dont fait partie l’Île Marteau (lieu de la photo), est régulièrement submergée. La commune est un « territoire à risque important d’inondation » selon le Plan de Prévention des Risques d’Inondation. Les terres agricoles et le réseau de communications y sont particulièrement vulnérables. L’Île Marteau appartient au regroupement Natura 2000 d’aires protégées par l’Union Européenne, car les vallées inondables possèdent une biodiversité très riche.

Romane Monadier, HKAL1


Wuhan : une « ville éponge », Wuhan (juillet 2023) 

Ce lac artificiel photographié depuis une résidence universitaire de Wuhan, Hubei dans le Canton en Chine est l’exemple de la création de villes « éponges » en Chine. En effet, après de nombreuses crues, les autorités chinoises ont décidé de désimperméabiliser les sols des grandes villes. Ce processus consiste notamment à aménager de nombreux espaces verts au sein même de la ville, à réduire les espaces où la chaussée rend le sol perméable et à élargir les cours d’eau. Toutes ces transformations visent à créer des espaces dédiés à la réception d’une forte quantité d’eau et à son absorption. Ainsi, les villes chinoises se développent de manière plus durable en prévoyant les répercussions du changement climatique.

Nine Avenard, HKAL1


Professeurs organisateurs : Lise Fournier, Gisèle Moret-Deysson et Tangui Pennec.

Pour marque-pages : Permaliens.

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