M2M – 4 novembre

Déporter 11 millions de migrants : le complexe carcéro-industriel au service de la politique migratoire de Donald Trump

Charlotte Reconquillon
Géographe, chercheuse associée à l’IFG (Paris 8), journaliste
Mardi 4 novembre – 17h30
Salle Paul Morin

Sous l’impulsion de Donald Trump, la déportation de masse des migrants aux États-Unis s’est imposée comme un pilier de sa politique, étroitement liée au complexe carcéro-industriel. Le nationalisme blanc, continu mais revigoré, révèle l’imposture derrière le paradigme de la « nation d’immigrants ». Au contraire, la feuille de route détaillée dans le Projet 2025 défend une vision sécuritaire et excluante. Le contrôle et la répression des migrants s’étendent désormais bien au-delà des frontières, et maillent l’ensemble du territoire national, avec des conséquences majeures sur leurs droits et conditions de détention. Le bras de fer entre États, villes et gouvernement fédéral illustre les tensions autour de cette gestion, tandis que les résistances – villes sanctuaires, réseaux associatifs – peinent à inverser la tendance. Ce dispositif s’inscrit enfin dans un cadre plus large de régressions démocratiques : militarisation policière, « crise » du logement, criminalisation des sans-abri et discours sur l’insécurité.

Charlotte Recoquillon est géographe, chercheuse associée à l’Institut Français de Géopolitique (Paris 8) et journaliste. Docteure en géopolitique, spécialiste des Etats-Unis, elle a écrit une thèse sur les conflits liés à la gentrification de Harlem à New York en se concentrant sur la responsabilité des politiques publiques et les résistances des habitants. Ses recherches portent depuis sur les mobilisations politiques des NoirEs aux Etats- Unis en réponse aux violences policières et notamment le mouvement Black Lives Matter. Elle enseigne à Sciences Po. En parallèle, elle conçoit et anime des ateliers de media training pour les universitaires et des figures de la société civile.

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